jeudi 20 février 2025

Vue du magasin de Moscou


Dans les prochains messages je vais rassembler quelques photos qui sont actuellement visibles sur Internet. Cela ne dure jamais qu'un temps.

Une vue de l'intérieur du magasin de Moscou en 1910, réalisé par l'artiste décorateur Pemeller A.A.

L'usine Brocard en 1914

Une belle vue de l'usine Brocard, 14 ans après la disparition d'Henri Brocard. Ses enfants ont repris les rênes de l'affaire. Nous sommes en 1914. Son fils Alexandre et sa fille Eugénie, mon arrière-arrière grand mère, gèrent avec maestro les destinés de l'entreprise. L'entreprise assez considérable exporte dans une grande partie du monde. Plus de 14 millions de flaçons en verre sont nécessaires pour le packaging des différentes essences.

Collection Brocard: de 1870 à 1924

Une vue imprimée de la galerie où se trouvait la collection de tableaux anciens et antiquités d'Henri Brocard, qui fut ensuite reprise par son épouse Charlotte.

La collection Brocard comportait un peu plus de 5000 tableaux et objets dont 3000 tableaux anciens, des primitifs flamands au XVIIIe siècle.

Les photos ci-dessous reprennent quelques vues des pièces du grenier où était entreposée une partie de la collection. Différentes expositions furent organisées pour le public, ce qui était relativement peu fréquent vers 1880. Les recetttes permettaient de financer différentes oeuvres caritatives à Moscou.





© Family Brocard.
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Eugénie et Georges Ferrand griment les chinois

© Family Brocard.
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De magnifiques vêtements de soie, sortis d'une malle du musée, habillent Eugénie (Brocard) et Georges Ferrand, le temps d'une soirée costumée thématique à Moscou.
Notre grand-père Georges pousse la vraisemblance en adoptant un masque couleur peau recouvrant ses cheveux.

La Datcha des Brocard : Voronsov

© Family Brocard.
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Bienvenu à Voronsov, datcha d'été de la famille Brocard en Russie. Le climat continental de la région invitait bien probablement la famille à trouver la fraîcheur de la forêt sur les mois de Juillet et d'Août. La première vue reprend la facade côté bois de la maison.

L'autre partie de la photo concerne la facade avant. Remarquez la finesse des décors et étoffes de tissus brodés disposées aux fenêtres.

© Family Brocard.
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Usine Brocard : récolte du Réséda

© Family Brocard.
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Nous sommes au XIXe siècle. Dans un champ à Moscou, plus de 30 femmes ramassent une plante du sud de l'Europe, assez commune également en Inde. Sans doute le climat continental de Moscou, très chaud en été, permet-il la culture du Réséda ou Mignonette.

Dans l'histoire, la trace de la plante apparaît dans les écrits de Pline, soulignant son effet aphrodisiaque et stimulant sur le corps humain. Ce qui favorise un bon rétablissement.
Pour Dioscorides, les effets de la plante s'expliquent par des réminiscences proches des phéromones de l'androsterone.

Tout un programme. Ses qualités musquées invitèrent également très tôt les romains à l'utiliser en parfumerie. Son essence entra dans la composition de nombreux parfums au XIXe siècle et composa avec succès de nombreux pôts pourris dans l'Angleterre Victorienne.

Le champ de Réséda présenté dans la photo se trouvait juste derrière l'usine Brocard à Moscou. Il fournissait ainsi de la matière première en vue de la distillation pour obtenir des absolus.

Entrée de l'usine Brocard de Moscou en 1893

Entrée de l'usine Brocard à Moscou en 1893.

Photo de la famille Brocard vers 1895

© Family Brocard.
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Cette photo a été prise vers 1895.
On y retrouve au centre Henri Brocard ( en blanc) à côté de sa femme Charlotte. Ils sont entourés de leurs enfants et petits enfants et de plusieurs membres de la famille Giraud. Les deux familles sont liées, deux enfants de Claude Giraud ayant épousé deux enfants d'Henri Brocard.
La famille Giraud, venue de la région lyonnaise, est connue dans toute la Russie de l'époque, pour ses soieries, comme la famille Brocard pour ses parfums.

Henri Brocard dans l'intimité

Nous avons quelques photos posées d'Henri Brocard mais très peu dans son laboratoire ou son intérieur.

Celle-ci est étonnante. Le photographe apparaît tel une ombre dans la glace au dessus de la console. De qui s'agit-il ? D'un membre de la famille ? D'un ami ? Le cliché n'est pas académique et donne une dimension personelle à la scène.

Henri Brocard quitte la pièce, de profil. On observe quelques tableaux provenant de la collection du grand parfumeur, disposés de façon symétrique à gauche et à droite du trumeau. Sièges élaborés, paravents chinois, cartels, porcelaines fines, ouvrages d'art et un certain agencement spontané souligne un lieu habité, chaleureux, dans une scène de vie saisie sur le vif, sans doute dans la maison de Moscou.

Dans la photo qui suit, Henri Brocard, en fin d'après-midi l'été prend le frais dans la véranda de la Datcha de Voronsov. Il est relativement jeune, considérant peut-être avec attention une formule de parfum, d'onguent, ou quelques nouvelles de la lointaine France.

© Family Brocard.
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Célébration des 25 ans de l'usine Brocard

© Family Brocard.
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Nous sommes au sein de l'usine, en 1889, un peu avant midi, pour une célébration marquant l'anniversaire des 25 ans depuis la création de la firme Brocard. Des prêtres orthodoxes officient en présence du personnel de la société. Cette photo avait été reprise dans le livre sur le Jubilée de l'usine (p.89). Mais celle-ci dispose d'une qualité largement supérieure. A droite se détache 4 immenses icônes cerclées de cadres en argent provenant probalement du Musée Brocard dans la maison privée attenante.

Les cadres et ouvriers de l'usine ont été réunis pour l'occasion.
Au second plan, derrière les têtes pieusement inclinées des femmes voilées, se distinguent quelques membres de la famille. (Pour cela il convient de cliquer sur la photo pour l'agrandir).

Dans l'axe de la porte noire du bâtiment se trouve de profil Charlotte Brocard, née Raway. A ses côtés sur la droite se tient Henri Brocard, le parfumeur. Sur sa droite la tête à demi courbée, se situe probablement Emile. A gauche de Charlotte Brocard pourrait se trouver Marie Ferrand mais le visage n'est pas très net. Sur sa droite, doté d'une moustache se reconnait Auguste Ferrand.

Une nourrice avec une sorte de diadème dans les cheveux et Henriette Ferrand dans ses bras, se distingue nettement à la gauche de Charlotte Brocard. Sa maman, Eugénie Ferrand née Brocard les accompagne juste à côté. L'enfant n'est probalement pas bien silencieuse, attirant l'attention d'un de ses voisins. La pose du photographe fut assez longue comme le suggère quelques visages presque effacés. La saison semble intermédiaire, quelques arbustes disposant encore de leurs feuilles et les hommes et femmes arborant quelques feutres, lainages, étoffes ou pardessus plus chauds.

Dans quelques instants, après la célébration, un repas sera servi pour les quelques 400 convives, en plein air, dans la cour de l'usine. La soleil de Moscou réchauffe l'atmosphère de ce 8 mars 1889.

Eugénie Ferrand à Moscou

© Family Brocard.
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Cette photo est à comparer avec celle mise sur le blog le18 mars 2007. Toutes deux ont été prises au même endroit. Au dos de celle ci il est mentionné " Moscou", mais il est vrai que l'environnement est plutôt celui d'une datcha à la campagne.
La jeune femme est Eugénie Ferrand, une des filles d'Henri Brocard.

Personnalité d'Henri Brocard...

© Family Brocard.
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Cette photo de famille prise dans la propriété Brocard, ancienne demeure du Comte Chérémeteff, rue Nikolskaïa à Moscou, donne une idée de la personnalité d'Henri Brocard.

Autour de la table sont rassemblés différents membres de la famille. De gauche à droite. Marie Ferrand, sérieuse, indifférente, les mains posées sur les genoux. A ses côtés, son époux Auguste Ferrand la main suspendue, est en train de siroter un thé à la russe. L'homme à la casquette assis à ses côtés a un âge certain, les favoris gris et l'oeil amusé par les préparatifs du photographe. Il pourrait s'agir d'Athanase Brocard, père d'Henri ou d'un proche de la famille. Georges Félix Ferrand se trouve être l'homme debout, souriant et sûr de lui les deux mains ancrées sur son gilet.

Assis à l'arrière, presque camouflé par le samovar, se trouve Henri Brocard le parfumeur. Il incline doucement la tête afin d'apparaître sur la photo. Inventeur, créateur de la parfumerie du même nom il est en quelque sorte le patriarche de toute cette communauté. Mais le photographe a choisi de prendre sa photo sans le mettre de façon évidente au centre. C'est une photo de famille dans la simplicité, un peu spontanée, qui souligne la convivialité qui règne dans ce petit groupe, sans trop de formalisme, ou de code de préséance.

Cela laisse deviner quelques traits de caractère d'Henri Brocard. Entrepreneur de grand talent. Aventurier des USA à la Russie. Inventeur créatif de parfums et d'astuces marketing. Découvreur de nouvelles techniques innovantes revendues avec succès à l'entreprise de parfum Roure. Bon vivant si l'on en juge les menus, la qualité des repas de fête et des vins fins les accompagnant, comme son physique généreux.
Doté d'une âme sensible, passionnée, Henri Brocard s'exprime avec profondeur dans le monde des arts et de la bibliophilie. Il s'intéresse avec curiosité à toutes les antiquités, étoffes, oeuvres des primitifs famands, comme aux meubles de la grande époque ou aux porcelaines fines. Il n'est donc pas ce collectionneur exclusif, polarisé sur une thématique, jusqu'à l'obsession... mais celui du collectionneur universel, ayant soif de savoir, enthousiasmé par la découverte et l'objet qui raconte une histoire. En dépit de tout cela il est resté simple, accessible, chaleureux, au point d'être discret si ce n'est cette inclinaison demandée de sa tête pour apparaître tout de même sur cette photographie.
J'aurais tellement aimé le rencontrer...

La famille est large et accueillante. Aux côtés d'Henri se trouve "tante" Mina Koch qui a élevé tous les enfants Brocard. Elle est née en Saxe avant de venir très jeune avec sa famille en Russie à Arkpangel, avant les années 20 et l'arrivée du chemin de fer dans ces contrés vers 1827. Elle est décédée à Moscou en 1897. Elle est assise à la table comme un membre d'adoption de la famille, devant Charlotte Brocard, épouse d'Henri qui se trouve juste derrière.

Les deux jeunes femmes sur la droite sont Eugénie Ferrand, fille d'Henri Brocard et Isabelle Giraud. Cette dernière porte un chapeau d'homme sans doute échangé avec son mari situé tout à droite de la photographie. Le sourire dessiné sur les lèvres d'Isabelle, comme le geste d'affection d'Eugénie qui lui tient le bras, soulignent les liens privilégiés de cette grande famille française dans la ville de Moscou.

La chaise vide au centre montre de façon explicite que le photographe, grand absent de cette scène est bien probablement un membre de la famille. Sans doute Emile Brocard un des plus jeunes à cette époque.

J'aime également beaucoup dans cette photo, les ombres des branchages. Elles tissent comme les liens involontaires d'un arbre généalogique entre tous les membres rassemblés autour de ce moment de partage lors du thé.

A book as a package for perfume

Thanks to Dmitri (Blog Flacon007) who send me this interesting picture.
A nice package for Soap produced by the Brocard firm before the Russian revolution.
The symbol of the book really remains me the innovations of Charlotte Brocard inventing soaps as letter to help the mother at this time teaching their alphabet to children.

The package was not so far to be invented. It becomes the book. A great success also used by the competitors.
I am not able to find the reference in the only catalog (1896) I have from the company. So I can imagine this package invented juste between 1905 to 1917...

Salon moscovite en 1914 : famille Brocard-Ferrand

© Family Brocard.
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Photo sur plaque de verre en 1914 à Moscou. Un salon d'appartement saisi par l'autochrome. Procédé inventé par les frères Lumières en 1903, puis ensuite commercialisé vers 1907.

Le rétro-éclairage de la plaque de verre donne de la profondeur à la pièce. Les couleurs vibrants sur la tonalité sépia posent l'époque. La disposition des objets dénote une certaine recherche dans la composition.
Des meubles en bois finement travaillés dans l'esprit des datchas. Des étoffes en soie cousues de fils d'or et d'argent au XVIIIe siècle. Une frise brodée en laine cerclant la pièce comme les coussins suggère les yourtes plus à l'est. Quelques estampes japonaises figurent les seuls visages du lieu. Deux plantes introduisent des courbes et cassent les lignes de fuite induites par les tapis.

Cette photo m'a inspiré un temps pour la décoration d'un appartement. Etoffes anciennes, gravures répondaient ainsi aux temps précédents. Touches de couleur. Chaleur des matières. Subtilité des effets de lumière. Impressions fugaces de la belle époque. Pérénnité des tissus soulignant des cultures éteintes.

Certains des objets sur cette photo ont traversé le temps, sauvés avant la Révolution Russe. Les deux petits tabourets en bois finement ouvragés sont aujourd'hui chez une de mes tantes. J'avais eu l'occasion de voir la frise présente sur le mur dans une ancienne maison de la famille, enveloppé de papiers des années 50.

Pour la petite histoire, ces étoffes et souvenirs venaient pour une grande partie de la collection d'Henri Brocard. Sa fille Eugénie, épouse de Georges Ferrand habitaient dans cet appartement juste avant la Révolution.

Brocard perfume advertizing : clean teeth XIXe

A nice adversitizing from the Brocard perfume industry. A special paste to clean the teeth probably with bicarbonate. I like the reference to the Africa and the elephant.

Art Nouveau design and extravagant Russian invitation

This nice paper can be an invitation at the beginning of the century, in 1902, or the memory of an event concerning this wife and men ? Unfortunately I am not able to read it. In any case, the design is incredible with all those magnificent form of the "art nouveau" period.

The quality of the paper is also perfect which is great for such a souvenir of this time, after the revolution.
Somewhere, this is fantastic to imagine the common trend of the "art nouveau" style in whole Europe including Russia with some extravagances given by the tradition and the culture there.

We can observe there a real complexity of flowers, mix of colors, creativity in the way to present two old photographies.
The tree or something which is resembling, seems connected to a dream like a vivid vegetable.

If you are able to give us more information about, especially our Russian readers, do not hesitate. ;-)