Colloque où intervient Nicole Cherpitel dans le cadre de ses recherches partagées sur notre ancêtre Henri Brocard. |
"Cette histoire de famille est celle d’Henri Brocard. La présente communication s’appuie sur le témoignage oral de mon arrière grand-mère, Eugénie Ferrand, née Brocard, fille d'Henry, et les archives familiales et les recherches aux archives de Moscou. Arrivé à Moscou en 1861, à 22 ans, il y fonde deux ans plus tard et dirige pendant quarante ans une entreprise de fabrication de savons, puis de parfums. En étroite collaboration avec sa femme, il applique une stratégie commerciale qui démocratise les produits d’hygiène et de parfumerie en Russie. Un parcours de vie qui s’inscrit dans une histoire plus vaste, celle du développement du capitalisme. Mais Henri Brocard est davantage qu’un industriel. Amateur d’art et mécène, sa collection de tableaux et objets rassemblée pendant trente ans, est plus éclectique que scientifique. A partir de 1890, il l’ouvre régulièrement au public dans les Galeries Commerciales du Goum.
A sa mort, le 16 décembre 1900, trois de ses enfants dont mon arrière grand-mère continuent son œuvre jusqu’à ce que la Révolution de 1917 ne vienne bouleverser le destin familial."
Si le parcours exemplaire de cet industriel français en Russie, se retrouve évoqué sur différents sites web sur la toile depuis les années 2009-2010, les informations disponibles ne viennent principalement que du livre sur le Jubilé de l'entreprise Brocard, sans vraiment nous offrir un regard neuf et plus pointu sur ce parfumeur-inventeur.
Même si l'histoire ne se ré-invente pas, il est souvent très judicieux de retourner aux sources. En analysant les archives publiques ou privées, en vérifiant les dates, en collectant de nouvelles informations auprès des descendants, on ne cesse de continuer à apprendre pour nourrir le présent.
Cette démarche plus fine, n'est pas menée par nostalgie, mais dans le souhait de donner une juste place aux acteurs, en tentant autant que possible d'échapper à l'influence d'une vision politique, sans tomber dans la complaisance de l'histoire familiale, et surtout pour perpétuer la mémoire des hommes avec plus de justesse et d'impact.
Je vous invite ainsi à lire le compte-rendu de cette intervention, rédigé à la fois en Russe et en Français : disponible ici sur le site Academia.
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